Le Gouvernement wallon a récemment reconnu la sécheresse du 2 juin au 6 août 2018 comme calamité agricole. L’étendue géographique a bien sûr été arrêtée et une affectation budgétaire (de 31,5 millions sur 2020) a été votée pour indemniser les agriculteurs préjudiciés. Plus d’un an et demi après les faits, il était capital de pouvoir procéder à l’indemnisation des agriculteurs…
On se rappellera en effet qu’entre le 2 juin et le 6 août 2018, notre pays a connu une période de sécheresse sévère. De nombreux exploitants sur l’ensemble du territoire wallon avaient alors enregistré des répercussions sur leurs récoltes. On précisera que pour être reconnu comme calamité agricole, un phénomène naturel exceptionnel doit satisfaire simultanément à plusieurs conditions, à savoir que le phénomène appartient à la liste établie par le Gouvernement (dans le cas présent, la sécheresse), que le montant total des dégâts agricoles par calamité agricole est supérieur à 1.500.000 euros et que le montant moyen des dégâts par bénéficiaire est supérieur à 7.500 euros !
Concrètement, l’Institut royal météorologique (IRM) avait été sollicité en vue d’une analyse scientifique et objective de l’ampleur des conditions climatiques de juin à août 2018, et plus particulièrement de leur caractère exceptionnel. Il a rendu un avis reconnaissant le caractère exceptionnel de la sécheresse pour les 262 communes wallonnes (5 communes n’ayant pas introduit de constats de dégâts).
Pour estimer le montant des indemnisations, il faut procéder à l’estimation d’un montant forfaitaire à l’hectare par culture éligible. Pour obtenir celui-ci, le montant de la production brute est multiplié par le pourcentage moyen des dégâts par culture. C’est ainsi qu’on obtient un montant maximal d’indemnisation brut par hectare. Ensuite, on lui applique les deux articles du règlement 702/2014 relatifs aux 80% des coûts admissibles et à la réduction de 50% pour les contrats d’assurance.
Les montants maxima par hectare de dommages pris en considération :
- les prairies permanentes : 222 euros/hectare;
- les prairies temporaires : 104 euros/hectare;
- le maïs ensilage : 274 euros/hectare;
- le maïs grain : 267 euros/hectare.