L’horeca doit survivre au Covid…

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Et si l’innovation était la porte de sortie de crise ?

Tous les penseurs qui nous entourent nous rabâchent souvent les oreilles avec l’innovation… qui serait la nouvelle approche ‘multidirectionnelle’ capable de sauver le monde, ou à tout le moins d’ouvrir des solutions là où il n’y en a plus. Innovation à gauche, innovation à droite donc. Mais aussi révolution technologique, trouvaille technique exceptionnelle, digitalisation, informatisation, science exacte, laboratoires, recherches… Car innover, pour la plupart d’entre nous, c’est mettre au point des développements révolutionnaires comme on les suppute dans la Silicon Valley. Mais croire que c’est ça l’innovation est faux ! L’innovation, ce n’est pas ça, ou pas que ça ! Innover n’est pas que trouver ou mettre au point LA révolution du siècle, qui nécessite une équipe de R&D et des budgets énormes. Innover, c’est souvent simplement faire preuve d’adaptabilité par rapport à son produit, son client, son métier. Tout le monde peut donc le faire, et beaucoup le font d’ailleurs déjà souvent sans y penser.

Dans le secteur de l’hébergement, on traduit cette vision de l’innovation par les mots ‘penser et agir différemment’. Penser et agir autrement pour contrer la concurrence, lutter contre les grands groupes, s’affranchir de la mainmise des centrales de réservation, bref entre autres reprendre la main sur les réservations et, bien sûr, aussi sur le chiffre d’affaires ! Nous vous livrons ici trois phases de réflexion que nous avons réfléchies avec Anne-Sophie Braine, consultante dans l’hôtellerie, pour tenter de relancer la machine après cette crise. Pensez-y, si ce n’est déjà fait, et séquencez les choses comme tel, en vous focalisant d’abord sur l’hygiène, puis sur la communication et, enfin, sur la relance des ventes proprement dite…

Phase 1 : L’hygiène
Il n’échappe à personne, après cette crise sanitaire, qu’il faut d’abord et avant tout rassurer le client, lui rendre confiance. Pour ce faire, il ne fait pas de doute que tous les intervenants de l’écosystème hôtelier sont (doivent être) partie prenante des mesures d’hygiène à mettre en place et du respect de celles-ci ! Il va donc falloir choisir le bon protocole et ajuster un plan d’action : préparer, organiser, contrôler et assurer des routines. Ce n’est pas simple, parce que ce n’est pas le rôle de l’hôtelier au départ, mais c’est la condition sine qua non de la réussite de cette phase 1 si importante. Enfin, il faut aussi communiquer sur le sujet à tous les niveaux : le personnel de nettoyage est informé des consignes et les applique, les clients sont en sécurité de leur arrivée à leur départ et le F&B est garant de la distanciation et du respect du protocole. Il ne faut bien sûr pas pour autant tomber dans la paranoïa et se rappeler que le mot qui suit sécurité, dans l’horeca, est convivialité !

Phase 2 : La communication
Elle doit être mise en oeuvre tout au long du cycle de l’expérience-client et est encore plus importante actuellement. Les mots d’ordre sont : informer, rassurer, dématérialiser et digitaliser. On se base sur les nouvelles normes sanitaires mises en place en phase 1 pour rassurer les clients sur les moments-clés de leur séjour, avant même qu’ils ne foulent le sol de l’établissement !

Avant le séjour, on utilise la technologie digitale pour rassurer : le site web informe sur les mesures mises en place et sur la dématérialisation des actions-clés (check in/check out, paiement). Les réseaux sociaux font vivre l’établissement, montrent l’envers du décor, les préparatifs et humanisent la relation avec des ‘lives’ et des vidéos. Les mailings récupèrent les clients égarés depuis trois mois et leur confirment que communiquer en direct offre bien plus : c’est plus avantageux, plus flexible et plus ‘Waw’ !

Pendant le séjour, on place les distances de sécurité, et on insiste sur l’hospitalité avec des services revisités : petits déjeuners en room service ou en salle à la demande, plateaux d’apéro romantiques en chambre à commander via la smart TV, livraisons du restaurant local via internet, presse sur smartphone et H-hour virtuelle au bar, via les réseaux sociaux. On intègre donc le digital aux rituels quotidiens.

Après le séjour, on garde le contact : non seulement on garde le lien, mais on convainc l’hôte que son prochain séjour se fera… ici ! Emailing bien ciblé en fonction des segments (clients historiques, B2B, clients loisirs, annulations, reports d’événements), bons à valoir sur un prochain séjour, et même parrainage (le bouche-àoreille reste un gage de confiance) ! Les réponses aux avis clients sont utilisées pour insister sur les points-clés de réassurance (hygiène, hospitalité et sécurité) ! Et, enfin, on ‘abuse’ encore et toujours plus des réseaux sociaux (et pas seulement FB ! Pensez aussi à Instagram) pour séduire, donner envie de revenir et conquérir !

Phase 3 : Relancer les ventes
Une fois que la stratégie pour rassurer et pour communiquer a(ura) été mise en place, il faut (faudra) alors relancer les ventes. Là aussi, quelques règles fondamentales sont les bienvenues avant de se jeter sur les propositions de promotions de Booking et autres facilitateurs…

Pensez à diversifier vos produits et services : on ne joue pas l’hôtelier passif et on crée des ponts : certaines chambres peuvent devenir des bureaux, une salle de séminaire, un espace de coworking. La salle des petits déjeuners peut se muer en relais de producteurs locaux, voire en boutique sur le mode ‘Pop-up’. Un service de blanchisserie peut servir aux voisins (on a le matériel) et pourquoi ne pas envisager un package avec un restaurateur du coin du type : « balade-pique-nique/nuitée » ?

Pensez à pousser la réservation en direct : avec tarifs ouverts jusque fin 2021, petit déjeuner moins cher en direct, conditions d’annulation plus flexibles (12h jour J), avantages à rester plus longtemps (MOF 2 nuits), upgrade offert, codes promos à j-2, paiement en ligne…

Pensez à élargir votre présence sur les OTA : pour toucher de nouvelles cibles, comme les locaux via les maisons du tourisme (WBT), des plateformes telles Airbnb ou Staycation et le B2B via des sites spécialisés (HRS, Egencia, GDS…), les touristes accros aux promos via les ventes privées et les sites dédiés (weekendesk, Very chic ou Secret Escape).

Pensez à reprendre le contact : on réhabilite ce bon vieux téléphone pour s’informer du marché B2B local. Puis, on analyse la conjoncture : qui, quand, où ? On segmente sa clientèle et on distribue des mailings personnalisés pour créer l’envie de revenir là où on a déjà été (68% des clients, selon Revinate) ou de surprendre sa communauté Instagram dans un lieu inattendu ! Enfin, on se glisse dans la brèche laissée par Booking sur Google pour se placer en haut des recherches avec des publicités sponsorisées ciblées local (et donc belges… le pays n’est pas bien grand !)

L’innovation dans l’horeca consiste à se différencier ! !
Sans être futurologue, on sent déjà que la reprise sera lente, locale et inattendue pour l’horeca. Les conseils que nous venons de vous donner ne vaudront que si vous pensez d’abord et avant tout à vous réinventer. Pour espérer reconquérir une clientèle belge qui semblait avoir oublié les pépites locales, il faut s’inspirer et repenser son métier. Il faut aussi reprendre les choses en main pour rendre notre Wallonie encore plus conviviale, accueillante et unique !

En collaboration avec Anne-Sophie Braine et Think Big Hotel

Plus d’infos :
Le Comptoir Hôtels
Yannick Noiret – 061 21 30 55

Industrie du futur

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La Wallonie a de l’ambition

Boosté par le confinement, le numérique a aujourd’hui plus que jamais le vent en poupe. En cette fin juin, alors que la situation est quelque peu redevenue ‘normale’ en Wallonie, le Gouvernement a tenu à ré-insister sur le besoin de disposer, dans nos entreprises, à la fois du cadre et des outils pour fonctionner de la sorte de la meilleure des façons.

Il faut dire que les trois mois de confinement nous ont appris à maîtriser l’outil numérique comme jamais, à entrevoir de facto les bienfaits de la technologie… mais à cerner aussi les problèmes liés à l’utilisation extrême des technologies numériques. Maintenant, l’industrie du futur se doit d’être privilégiée. Et la Wallonie s’est engagée à y être de plus en plus attentive…

Le numérique est incontournable aujourd’hui !

Pendant cette crise, des réalités sont apparues de façon bien visible renforçant l’idée des avantages non négligeables de l’influence des nouvelles technologies sur notre quotidien professionnel. Il a ainsi par exemple été démontré que :

  • La qualité des infrastructures et des services numériques structurants, notamment la capacité de production industrielle, détermine le niveau de résilience des territoires face à des crises systémiques comme celle que nous venons de traverser.
  • Le niveau de maturité numérique des entreprises impacte leur capacité à maintenir, développer ou réorienter leurs activités.
  • Le potentiel d’innovation numérique conditionne la vitesse de sortie de la crise et le redéploiement économique.

Le 4.0 pour positionner l’industrie européenne…

Pour Willy Borsus, Ministre wallon du Numérique : « Le secteur industriel et manufacturier doit être au coeur du plan de relance de la Wallonie. Cela implique une accélération forte de sa transformation en industrie 4.0, grâce au programme ‘Industrie du futur’ de Digital Wallonia. » Cette priorité se traduit dans la Déclaration de politique régionale 2019-2024, dans laquelle il est dit que le numérique constitue un facteur de performance et de différenciation renforcé pour nos entreprises soumises à la compétition internationale. En pointant cela, le ministre souligne également que cette ambition de la Wallonie pour l’Industrie du futur s’inscrit dans la dynamique de l’Europe qui vient de présenter sa nouvelle stratégie industrielle qui repose sur la capacité de l’industrie européenne de conduire la double transition, numérique et écologique, et de stimuler sa compétitivité.

Industrie 4.0 : comment ça marche ?

Comment ça marche… et quels sont surtout les vrais facteurs de réussite pour devenir une industrie du futur ? Une enquête a été menée, ses résultats montrent l’intérêt de placer l’humain au centre de la transformation. Car cette dynamique influence en profondeur l’organisation et la culture d’entreprise en plaçant la dimension humaine au coeur de sa réussite. Il convient donc de sensibiliser et de mobiliser les entreprises à concevoir et à développer des politiques humaines adaptées et durables. Et il est impératif de créer un environnement favorable à la culture numérique : tous les salariés devront penser et agir comme des digital natives, prêts à expérimenter de nouvelles technologies et apprendre de nouvelles façons de fonctionner.

L’industrie 4.0 vous intéresse : voici les 6 étapes pour votre projet…

  1. Identifier les différents challenges et problématiques liés au coeur de métier et à la maturité numérique, et fixer ensuite des objectifs dans le temps et sur base de plusieurs expertises (commerce, technologie, expérience).
  2. Identifier les possibilités qu’offre l’industrie du futur avec les équipes.
  3. Identifier les technologies et solutions qui ont le potentiel d’améliorer la performance des opérations, les indicateurs de performance, et mettre en place une feuille de route.
  4. Procéder à des démonstrations de faisabilité pour tester la solution, se forger de l’expérience et créer des collaborations avec des fournisseurs externes.
  5. Apprendre par la pratique. Évaluer les résultats du projet-pilote, revoir l’approche si nécessaire et construire la stratégie de déploiement.
  6. Sur base de l’expérience acquise lors du projet-pilote, adapter la stratégie et définir les étapes suivantes. Déployer la solution !

Les difficultés ne sont pas (toujours) irréversibles…

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Et dites-vous bien que nous pouvons sans doute vous aider… si vous connaissez une baisse de régime !

La Chambre de commerce accompagne les entreprises au quotidien, elle sait donc mieux que quiconque qu’aucune règle définitive ne définit un parcours entrepreneurial. Ce qui compte plus que tout, en général, c’est la réactivité du patron, et de son entourage, quand les rouages, tout à coup, et allez savoir pour quelle raison, commencent à se gripper. Petites causes… grands effets, dit la chanson, et c’est bien vrai. Comme en médecine, au plus tôt la pathologie sera mise au jour… au plus tôt des solutions efficaces pourront être trouvées !

Le service Ré-Action, logé à la Chambre de commerce, a fait de ces constats sa méthodologie, il propose aux patrons d’intervenir à plusieurs moments et niveaux, à l’approche ou pendant une période de difficultés, la seule règle étant d’être immédiatement sur la balle. Explications…

L’accompagnement
Lorsqu’une entreprise montre des signes avant-coureurs de faiblesse, ou qu’elle traverse effectivement une période de difficultés, tout le monde l’aura compris, il faut mettre sans tarder l’activité sous monitoring, afin notamment d’identifier les symptômes et autres causes des difficultés qui se font jour. Pour cela, les conseillers mènent généralement un audit (approfondi) de la structure, tout en assurant un suivi. Ré-Action s’appuie donc sur ses outils d’analyse, on pense ici au digital avec la mini-enquête « Je teste la santé de mon entreprise », qui permet d’évaluer rapidement la mise en place des bons processus de gestion au sein de la structure. Cette analyse rapide permet également de jauger d’emblée la situation financière et de voir si les difficultés sont passagères ou structurelles.

Et encore…
Viennent ensuite deux autres démarches, plutôt classiques, à savoir la mise en place d’une collaboration étroite avec l’INASTI pour que, dès le premier retard de paiement, une proposition de mise en contact soit faite à l’entrepreneur. Cette information est, soulignons-le, toujours envoyée à titre tout à fait préventif. Et, par ailleurs aussi, un coaching, ainsi qu’un comité d’avis, pourront également être mis en place, histoire d’entourer le patron, de le prendre vraiment en charge. En effet, l’entrepreneur est souvent seul face à l’adversité. D’où l’intérêt qu’il puisse s’entourer des ressources humaines qui font sens.

L’intervention financière
Dans un deuxième temps, et c’est nouveau, le programme Ré-Action proposera également un soutien financier. Cette intervention sera possible pour les entreprises (personne morale ou indépendant qui se structure en société), à la fois celles qui sont déjà en ‘retournement’, mais aussi celles qui seraient en passe de l’être. Pourquoi ? Tout simplement parce que dans les périodes de difficultés, il est souvent compliqué d’obtenir des lignes de crédits nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise, ou utiles pour sortir de cette spirale. Il était donc essentiel qu’un mécanisme de financement voit aussi (enfin) le jour pour les toutes petites structures de moins de 10 personnes.

Un mécanisme, trois formes…
En l’état, le mécanisme de soutien financier peut donc prendre trois formes distinctes, à savoir une intervention anticipative, lorsqu’une entreprise est en passe de se retrouver en situation de retournement. Il s’agit typiquement d’une structure qui n’obtiendrait pas de ligne de crédit auprès d’un organisme prêteur inquiet sur les perspectives d’avenir de l’activité. Ou alors, une intervention selon les conditions « Fast-Track » de la SOGEPA (1 euro public pour 1 euro privé). Il s’agit ici d’opérer un partenariat avec d’autres organismes prêteurs lors de l’intervention financière. Le partenariat public-privé permet de jouer un effet de levier et de soutenir l’entrepreneur dans ses besoins. Le montant de participation de la SOGEPA est plafonné à maximum 100.000 euros sous forme de prêt ou de participation au capital dans le respect des lignes directrices de la SOGEPA. Et, enfin, une intervention pour les très petites entreprises déjà en retournement. En l’absence de contrepartie privée, la SOGEPA peut soutenir une entreprise à concurrence de maximum 25.000 euros sur la base d’un projet économiquement viable.

CONDITIONS D’ACCOMPAGNEMENT

  • Être une TPE de moins de 10 personnes et constituée en société (personne morale)
  • Être situé en Région wallonne (siège social et d’exploitation)
  • Avoir un projet économique viable
  • Disposer des compétences nécessaires en matière de gestion et de management
  • Être en situation de retournement
  • Avoir un ancrage local fort en termes d’activités et d’emplois (directs et indirects)

Contacts :

S. Wagelmans – 0499 751 468
J-P. Vandenheede – 0476 767 832

La Chambre de commerce du Luxembourg belge à nouveau en deuil !

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La Chambre de commerce est une fois encore en deuil et, croyez-nous, la situation est vraiment lourde à surmonter. Cette fois, c’est un pilier opérationnel qui nous a quittés, quelqu’un qui faisait partie des murs, quelqu’un dont les qualités sont saluées de partout.

Fabrice Gourmet, Coordinateur administratif et financier, s’en est allé cette nuit sans nous dire au revoir, terrassé par une crise cardiaque qui lui a ravi la vie en même temps qu’elle nous prenait un proche, un ami, quasi un frère.

Patrons, vous qui l’avez connu, notamment parce qu’il gérait entre autres le Service Aides publiques, vous savez sans doute mieux que quiconque que cette perte est immense. Fabrice était en effet à la fois compétent et très apprécié.

Arrivé en 2003, il y a dix-sept ans, sur la pointe des pieds, il s’était révélé au fil du temps, montrant son intelligence, sa disponibilité, sa rigueur, son engagement pour l’institution aussi. En un mot, il s’était épanoui ici ! Ce caractère entier, modeste et profondément gentil, avait en fait su séduire les patrons et les collègues par sa grandeur d’âme, à tel point qu’on le croyait installé dans les murs de la Chambre pour toujours.

Mais c’était sans compter avec un cœur fragile, d’un point de vue médical s’entend. Car dans l’absolu, et même s’il s’en cachait, Fabrice avait un cœur gros comme ça ! Il avait ce que l’on nomme souvent une vraie gentillesse du cœur… sous une carapace épaisse qui faisait de lui un Ardennais n’acceptant que difficilement de montrer ses sentiments. Fabrice était quelqu’un de très humble, au fond, une vraie belle personne. Pour tout dire, nous l’appréciions comme un collègue, nous l’aimions comme un Ami, nous tenions à lui comme à un frère !

Adieu Fabrice… nous ne t’oublierons pas

Nouveau prêt « Coup de pouce »

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Relancer la Wallonie en mobilisant l’épargne privée, voilà l’ambition du Gouvernement en cette période post-Covid. L’idée, concrètement, est de susciter un redéploiement sur le territoire wallon en permettant aux entreprises de mobiliser des ressources au-delà de leurs fonds propres, trop faibles pour beaucoup. Le prêt «Coup de pouce», que l’on connaît, permet, pour rappel, aux particuliers de prêter de l’argent aux entreprises wallonnes et aux indépendants, pour financer leurs activités. Le mécanisme est simple puisqu’en contrepartie, le prêteur reçoit un avantage fiscal qui prend la forme d’un crédit d’impôt annuel (qui s’élève à 4 % pendant les quatre premières années, puis 2,5 % sur les éventuelles années suivantes). Tout le monde y gagne et la région voit ses entreprises aller chercher des fonds qui, auparavant, dormaient sur des comptes.

Ce dispositif a été pensé dans un objectif de relance économique, il s’inscrit donc parfaitement dans le contexte actuel pour permettre aux entreprises de renforcer leur solvabilité via l’épargne privée. Ce qui change, c’est que le produit a été revu, avec notamment des plafonds augmentés, ce dispositif s’étendra jusqu’en 2022.

Modalités du nouveau « Coup de pouce »

Augmentation des plafonds, qui passe de 100.000 à 250.000 euros par emprunteur et de 50.000 à 100.000 euros par prêteur.

  • Durée allongée du crédit, cela pourra désormais être 4, 6, 8 ou 10 ans.
  • Paiements à terme ou échelonnés, avec donc la possibilité de rembourser la totalité du capital en une seule fois (à l’issue de la durée du crédit), ou de faire le choix d’un prêt amortissable présentant (au choix) des remboursements trimestriels, semestriels ou annuels du capital sur la durée prévue.
  • Possibilité de remboursement anticipatif, ce qui est neuf puisque la première version du prêt qui nous occupe ne permettait pas un remboursement anticipé des fonds prêtés.
    Garantie publique sur prêt privé puisque le dispositif prévoit une garantie de remboursement de 30 % de la part de la Région dans certains cas comme une faillite, une réorganisation judiciaire, une dissolution ou une liquidation volontaire ou forcée de l’emprunteur.
  • Possibilité dans le chef de l’emprunteur d’obtenir un prêt subordonné de la SOWALFIN, conjointement donc au prêt « Coup de pouce ». Autrement dit, le Gouvernement de Wallonie permet l’octroi d’un prêt subordonné à côté d’un prêt « Coup de pouce » (montant et durée identiques), avec un minimum de 50.000 euros et un maximum de 250.000 euros (d’autres mécanismes existent pour les plus petites entreprises, on pense au « prêt Ricochet »).

Conditions octroi du prêt subordonné :

  • Il pourra être sollicité conjointement à toute obtention par une PME d’un/de prêt(s) «Coup de pouce», pour un montant global entre 50.000 à 250.000 euros.
  • Il sera plafonné au montant du/des prêt(s) «Coup de pouce» obtenu(s) par la PME.
  • La durée du prêt subordonné sera identique à la durée du prêt «Coup de pouce», avec une franchise de minimum 6 mois comprise dans la durée totale du prêt subordonné.
  • Le taux d’intérêt est fixé à 2,5 %, quelle que soit la durée du prêt subordonné.
  • Les remboursements s’effectuent de façon trimestrielle à l’issue de la période de franchise.

INFO SOCIALE…

Que se passe-t-il si l’un de vos salariés est placé en quarantaine au retour de ses vacances ?

Soit il reçoit un certificat médical « de quarantaine » permettant de justifier l’interruption de travail, soit il doit respecter la quarantaine et peut donc invoquer le cas de force majeure. Ce qui signifie que vous ne devrez pas indemniser ses jours d’absence. En effet, dans ce cas, le travailleur peut faire appel au chômage temporaire pour cas de force majeure (aussi appelé chômage corona). Notons quand même que si la fonction permet le télétravail, celui-ci peut être mis en place. Pour votre info, l’indépendant dans la même situation pourra quant à lui faire appel au droit passerelle.

Nouveau directeur pour TV Lux

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La nouvelle était attendue depuis longtemps, depuis janvier en fait, quand l’actuel – et toujours – directeur, Pascal Belpaire, a annoncé son intention de réorienter sa carrière professionnelle. La procédure classique de recrutement s’est alors mise en route, et même si elle a quelque peu été retardée par la crise du Covid-19, elle vient d’accoucher, en cette fin juin, du nom de l’heureux élu, ou plutôt du profil de celui qui a été choisi pour ses compétences et son profil. Le nouveau directeur (au 1er septembre !) s’appelle François Jongen, c’est un spécialiste des médias. Avocat et journaliste, âgé de 58 ans, il est surtout l’un des juristes belges les plus aguerris en droit des médias. Auteur de nombreux articles et ouvrages sur cette matière, il exerce également comme professeur à l’Université de Louvain, en droit des médias et droit de la culture, ainsi qu’à l’Université de Neuchâtel, en Suisse, où il enseigne la rhétorique. Président de l’I.A.D. (Institut des Arts de Diffusion), un temps vice-président du conseil d’administration de la RTBF (‘91-’95), le public connaît aussi ce touche-à-tout des médias par ses chroniques musicales, sous le pseudo de Nicolas Blanmont. Pour TV Lux, ce recrutement est le bienvenu car François Jongen saura, à coup sûr, maintenir la spécificité de notre télé comme média local, tout en consolidant les collaborations avec les autres télévisions régionales et la RTBF, histoire de protéger l’indépendance et l’autonomie qu’a toujours défendues Pascal Belpaire, qui restera l’homme de la nouvelle image de notre télévision locale. On se souviendra entre autres qu’il a été le chef d’orchestre du déménagement dans le bâtiment qui fait aujourd’hui l’identité de TV Lux et qu’il s’est largement investi pour le financement de ce média de proximité auquel il aura consacré 11 ans de sa vie. Bravo et merci Monsieur Belpaire, et nous souhaitons la bienvenue à Monsieur Jongen.

Due Diligence Ready !

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Approvisionner les entreprises de manière responsable

Matières premières : la Commission lance un nouveau portail en ligne pour aider l’approvisionnement responsable dans les entreprises Comment vérifier la provenance des métaux et minéraux qui entrent dans la chaîne d’approvisionnement ? Pas simple, en vérité. C’est pour cela que la Commission propose de lancer un nouveau portail, dans le cadre du devoir de diligence (mais qui peut être utile même aux entreprises qui ne sont pas concernées par cette disposition). L’outil est particulièrement pensé pour les PME, mais toutes les entreprises qui utilisent des minéraux et des métaux dans leur chaîne d’approvisionnement sont invitées à s’en servir. Cela permet également de faciliter la conformité avec le règlement de l’Union en matière d’approvisionnement responsable, mais aussi de répondre à une demande croissante du marché par rapport à des minéraux obtenus de manière responsable.

Plus d’infos : https://ec.europa.eu/growth/sectors/raw-materials/due-diligence-ready/toolbox_fr

La FEB a fêté un auguste anniversaire – 125 ans !

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Née le 13 février 1895, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), première organisation centrale du patronat du pays, a donc tout récemment soufflé ses 125 bougies ! Depuis sa naissance, l’organisation n’a jamais ménagé sa peine pour soutenir les fédérations sectorielles qui la composent, elles sont aujourd’hui une quarantaine, dont la construction, le commerce ou l’industrie, qui représentent ensemble quelque 50.000 sociétés, contre moins de 200 à sa naissance. On précisera pour tous ceux qui s’interrogent quant à la fonction d’une telle fédération… que la FEB a, d’une part, un rôle de services auprès de son ‘membership’ et, d’autre part, une fonction de lobby, en sa qualité de représentante des patrons !

Les cyber-attaques semblent aujourd’hui menacer le moindre de nos ordinateurs…

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Y a-t-il au fond un risque réel ou est-on plutôt dans la paranoïa exagérée ?

Les entreprises de par le monde qui vivent en dehors de tout environnement informatique, comme les gens d’ailleurs, sont toujours moins nombreuses puisque, aujourd’hui, depuis le petit commerce jusqu’à la grande industrie, à des degrés et pour des besoins divers, les ordinateurs sont absolument partout ! Il en résulte que le monde économique est devenu un vrai vivier pour tous ceux qui gravitent dans ces métiers, d’abord parce qu’il faut s’équiper, ensuite parce qu’il faut entretenir et réparer un matériel dont l’obsolescence apparaît parfois au bout de deux ou trois ans seulement…

C’est comme ça, c’est l’ère des nouvelles technologies dont chacun sait que le spectre d’utilisation est nécessairement limité. On s’y habitue, point. Par contre, on s’habitue moins bien à la criminalité qui accompagne désormais l’évolution informatique. Les journaux s’en délectent, certes, mais personne ne s’en réjouit. D’autant que, vous le savez, l’actualité regorge de ces récits (de plus en plus) médiatisés – souvent inquiétants ! – qui relatent l’aventure parfois dramatique d’entreprises paralysées, ou presque, par ce que l’on nomme communément des cyberattaques. Le phénomène n’est pas vieux. Mais il se répand, il s’amplifie même depuis deux ou trois ans au point d’inquiéter tout le monde, absolument tout le monde. Et vous, la cybercriminalité, ça vous parle ?

Cybercriminalité quesako ?

Concrètement, la question que de plus en plus de gens se posent est de savoir si nous faisons en fait face à une dérive des médias en quête de sensations, ou si nous vivons plutôt hélas un phénomène illustrant les changements profonds auxquels les sociétés et les citoyens font face. Pas facile de se positionner sur un tel sujet, n’est-ce pas ! Sauf à se replonger dans l’histoire récente de la fameuse cybercriminalité, en remontant à l’époque qui a précédé la crise d’il y a une douzaine d’années. C’est en 2007 en effet que les experts ont identifié, pour la première fois, une croissance significative de la quantité de programmes malveillants. Pour tout dire, cette année-là, la croissance en question est même vite devenue exponentielle puisqu’on est passé de 167.000 attaques en 2006 à 700.000 en 2007, rien que ça ! Evidemment, au regard des chiffres actuels (on estime aujourd’hui qu’il faut tabler sur au moins 150 millions de nouveaux codes malveillants par an(1) !), c’était alors le temps de la petite criminalité désorganisée…

Il y a une douzaine d’années…

Pourtant, en juin 2010, le monde se réveille déjà un peu groggy en apprenant qu’un virus a été introduit dans une centrale(2) d’enrichissement d’uranium en Iran. À l’époque, cette annonce et les dégâts très graves causés aux centrifugeuses des centrales inquiètent le citoyen lambda qui n’imaginait aucunement qu’une quelconque attaque informatique pouvait mettre sa vie en danger. Pour la première fois, les médias relatent alors qu’une cyber-attaque a été menée, avec des impacts potentiels sur la vie des êtres humains, une attaque qui touche ce qu’on appelle de nos jours « les objets connectés » !

Rançons !

En janvier 2015, « The Economist », hebdomadaire bien connu de la presse économique anglo-saxonne, publiait un article intitulé : « Your money or your data »(3), faisant référence à une « cyber-attaque » d’un genre nouveau : les ’ransomware’ ou ‘rançonlogiciels’ ! On est aux prémices d’un nouveau genre, mais le monde va vite comprendre que les individus malveillants sont prêts à tout et bien équipés. Ce type d’attaque se répandrad’ailleurs bien vite comme un fléau, faisant de nombreuses victimes aux quatre coins du monde, y compris encore en 2020(4) (l’entreprise Picanol a ainsi fait la une en ce début d’année(5))…

Des listes oui… mais qu’en faire ?

Pour les spécialistes, il en résulte non seulement que l’environnement a changé, mais surtout que la cybercriminalité s’est organisée. Face à un tel phénomène, il convient donc de répondre de manière structurée, logique et en déployant des outils adaptés. Malheureusement, les réponses aux attaques n’ont pas été aussi méthodiques. Ainsi, alors qu’on estime qu’au moins 4 attaques sur 10, depuis 2015, sont non référencées(6) – c’est-àdire qu’elles émanent de sources inconnues ! – les solutions IT adoptées par les entreprises et les organisations pour les contrer sont, elles, toujours basées sur le concept de la liste noire (fortement utilisée par les programmes antivirus traditionnels) ! Un peu comme si des pompiers tentaient d’éteindre un feu de forêt avec des bouteilles d’eau…

Quid du « Cloud Computing » ?

Pour faire court, nous dirons que les entreprises qui ont migré vers l’informatique sans se rendre compte des dangers qui pouvaient les menacer – parce que trop occupées, parce que mal conseillées, parce que non conscientes des armes des cybercriminels – n’ont en fait aucunement adopté les mesures de sécurité adéquates. Ce qui a fait le jeu des malfrats en tous genres, qui ont dès lors commencé à multiplier les actes malveillants en développant une nouvelle arme quasi infaillible, surtout vis-à-vis de gens non protégés: le « hacking » – traduisez piratage – à grande échelle(7&8).

Cela coûte beaucoup d’argent !

Pour faire face à cette guerre, car c’en est une, il faut absolument que les patrons d’entreprise et les utilisateurs de tout poil prennent enfin conscience du risque qu’ils encourent. Non, le piratage informatique n’est pas réservé aux grandes entreprises, non il ne se limite pas aux Etats-Unis ou aux grands pays, non il n’est vraiment pas anodin. Et si les conséquences d’un piratage peuvent être catastrophiques, elles sont au moins toujours pénalisantes… et coûtent (beaucoup) d’argent. Alors, autant se protéger, autant prévenir le risque, autant anticiper. Dans ce cadre, un audit de sécurité est à coup sûr la première étape à mettre en oeuvre. Il ne solutionne rien d’emblée, mais au moins permet-il de mettre en lumière les forces et les faiblesses rencontrées. Il fournira aussi, vous vous en doutez, les recommandations quant à la situation… avec les pistes d’amélioration ad hoc. Dans certains cas, l’audit permettra même de mettre en lumière des phénomènes curieux, voire inquiétants, qui existent sur le réseau et mettent en danger l’organisation.

Le danger menace tout le monde… et partout !

Cette première étape permettra donc de prioriser les actions et de mobiliser un budget adéquat pour faire face à un des risques les plus sous-estimés, surtout par les PME. Pour remédier à ces situations délicates, la Wallonie accorde des subsides qui permettent de financer au minimum 50 % des frais d’accompagnement, démontrant que nos Autorités ne sont pas insensibles aux dangers qui guettent le monde économique. Parce qu’aujourd’hui, au niveau informatique, c’est là que le bât blesse et pas ailleurs. En effet, le chiffres le prouvent, les plus vulnérables de nos entreprises sont bel et bien les TPE et PME qui ne soucient que trop peu de la sécurité informatique et n’anticipent aucunement les affres d’une cyber-attaque qui leur semble à la fois improbable et peu réaliste.

Anticiper !

Que feriez-vous, demain, si une attaque ciblée venait à toucher votre serveur paralysant votre activité, mettant à mal votre fonctionnement en posant le grappin sur vos données administratives, comptables et financières, bref vous contraignant à devoir tout arrêter en échange d’une somme conséquente en bitcoins ? Est-il envisageable, pour une quelconque organisation qui cherche toujours la performance, d’oser ainsi naviguer sans protection en comptant sur la chance ? Non, convenons-en ensemble, il n’est même pas possible d’envisager les choses de la sorte. Il est donc temps d’agir, rapidement même, en embrassant le conseil de Sun Tzu dans « L’Art de la guerre » : « Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait ! Qui se connaît, mais ne connaît pas l’ennemi, sera victorieux une fois sur deux ! Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger… »

En collaboration avec Grégorio Matias (MCG -www.mcg.be)

1-Symantec : Internet Security Threat Report 2018, February 2019.
2-Symantec, February 2011 : W32.Stuxnet Dossier – Version 1.4.
3-The Economist, Ransomware – Your Money or Your Data, 17 janvier 2015.
4-Datanews : Une cyber-attaque en cours chez l’intégrateur IT belge SPIE ICS, 27 janvier 2020 (article on-line)
5-Echo : Picanol au point mort une semaine à cause d’une cyber-attaque, 15 janvier 2020.
6-Echo : Picanol au point mort une semaine à cause d’une cyber-attaque, 15 janvier 2020.
7-https://www.theguardian.com/business/2017/sep/25/deloitte-hit-by-cyber-attack-revealingclients-secret-emails – 25 September 2017
8-IT for Business, Cloud & Sécurité – Beaucoup de Progrès à faire, avril 2019.