On le sait, la Wallonie est fortement axée sur l’exportation et les entreprises apprécient le soutien qui leur est donné dans ce sens par les autorités wallonnes. Au vu de cela et de l’importance de l’effet – image, les entreprises wallonnes regretteraient profondément que leur Wallonie s’oppose à – ou freine – la levée des obstacles à leurs exportations. Et ce a fortiori sur un marché comprenant une dimension francophone et une part de connivence culturelle avec la Wallonie, comme le Canada.
Il est là question du CETA (Accord économique et commercial global Union Européenne – Canada). Entendons – nous bien: il ne s’agit pas d’ignorer les préoccupations exprimées par des membres de la société civile et prises en compte au niveau du Gouvernement et du Parlement wallons. Il s’agit simplement d’éviter une surexposition médiatique entraînant un isolement économique de fait. Et aussi de retrouver le bon sens constructif wallon et son aptitude à trouver des compromis honorables et respectueux de chacun.
En d’autres mots, ne pas s’opposer à la signature du texte, mais instaurer, sur les questions restant pendantes au niveau de l’Accord, un processus de dialogue entre le Parlement Européen, les Parlements compétents des États et les représentants de la société civile. Le résultat de ce processus sera à intégrer dans le mécanisme de ratification, lequel ne pourrait pas être enclenché tant que le processus ne sera pas terminé.
Ainsi, on respecte chacun, y compris nos entreprises.