Nos ancêtres les gaulois n’avaient peur que d’une seule chose : que le ciel leur tombe sur la tête !
C’est un peu ce qui nous est arrivé avec cette pandémie inattendue. Après deux mois de quasi cessation d’activité et un déconfinement nous permettant un retour à une certaine normalité, nous savons tous que la situation restera précaire pendant au moins une année, le temps qu’un vaccin soit produit et largement diffusé.
Dans cette attente, les priorités à court terme sont de sauver les activités les plus touchées, et par la même les dizaines de milliers d’emploi qu’elles engendrent (notamment grâce au programme Ré-Action initié par la Sogepa et dont les CCI sont vos contacts sur le terrain). Il s’agit en effet de maintenir nos outils et nos capacités industrielles qui sont indispensables pour permettre une bonne relance économique.
Mais on ferait un mauvais calcul en n’intégrant pas dans cette relance les mesures et actions indispensables pour lutter contre un danger encore plus important, certes à moyen et à long terme, à savoir le réchauffement climatique et l’épuisement de nos ressources naturelles. Revoir nos objectifs, produire mieux plutôt que plus, repenser notre consommation, changer nos comportements… Autant de défis à relever et qui prendront du temps. Nombre d’entreprises wallonnes se sont déjà engagées dans des actions de RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Cet automne, les CCI de Wallonie iront plus loin, en développant un programme de certification en entrepreneuriat durable qui couvrira les 17 objectifs de développement durable établis par le Sommet de Rio. Cette certification, sous label de l’ONU (UNITAR), sera la reconnaissance que tous les acteurs de l’entreprise (actionnaires, direction, personnel, délégués syndicaux) partagent les mêmes objectifs et agiront de concert pour que, demain, nous ayons une société et des entreprises alliant développement économique et transition écologique.
Philippe Barras
Président CCI Wallonie