La crise vous a touché…

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Et si vous vous (re) plongiez dans l’analyse de votre projet, du spectre de votre entreprise et de ses défis ?

Parmi les termes jusque-là fort peu usités qui ont fait florès durant la crise – et il y en a plusieurs, soyons clairs ! – le mot résilience est sans doute celui que l’on entend aujourd’hui le plus souvent, surtout depuis que l’on parle de relance, de rebond après la pandémie. Résilience par-ci, résilience par-là. Sont-ils résilients ? Font-ils preuve de résilience ? Quid de leur résilience ? Mais, au fait, ce mot vous parle-t-il vraiment ? Nous avons essayé d’y voir plus clair et, surtout, de voir comment vous aider sur le sujet…

Première recherche : la physique. En physique, la résilience est la capacité d’un matériau à revenir à sa forme initiale après avoir subi un choc. Ah ! Deuxième recherche : l’écologie. Ici, l’interprétation se focalise sur la capacité d’un écosystème, ou d’une espèce, à récupérer un développement ou un fonctionnement normal après avoir subi une perturbation. On cible de mieux en mieux. Troisième recherche : la psychologie. En l’espèce, la résilience est un phénomène consistant à pouvoir se reconstruire depuis un état post-traumatique. Oh, oh ! Quatrième et dernière recherche : l’économie, pour qui la résilience est la capacité à revenir sur la trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc. Bon sang, mais c’est bien sûr…

‘BMC Résilience’
Tout s’éclaircit ! La crise que nous traversons a laissé – et laissera certainement encore longtemps – son lot de chocs et de traumatismes. La résilience viendra donc avec le temps. Elle s’appréhendera avec des spécialistes, notamment sur le plan psychologique. Par contre, à la Chambre, nous sommes tout à fait capables de nous pencher, avec vous, sur l’aspect économique de la situation. Nous vous proposons de le faire en nous appuyant sur un outil connu des entrepreneurs, à savoir le BMC. Cette fois, nous utilisons toutefois un outil adapté, que l’on appelle ‘BMC Résilience’. Vous, patrons, connaissez- vous ce fameux ‘Business model Canvas, en version résilience’ ? Nous avons rencontré Philippe Drouillon, l’un des principaux artisans de ce concept post-covid, en collaboration avec la Sowalfin. Interview…

Entreprendre : Monsieur Drouillon, comment est né ce ‘Business model Canvas’ nouvelle formule ?

Philippe Drouillon : Un peu par hasard… Dans les faits, et chronologiquement, nous avions pour objectif – avec d’autres conseillers en entreprises orientés création – de penser et de créer de nouveaux outils pour venir en aide à ceux qui se lancent dans un projet de nouvelle activité. Nous étions alors en février 2020…

EA: Et le covid nous a frappés !

P.D. : Oui, le covid est arrivé… avec son lot de (très) mauvaises surprises. Très vite, le confinement a été décidé. L’économie s’est trouvée en peine. Nous nous sommes alors penchés non plus sur un outil pour les jeunes créateurs, mais sur une solution réactive susceptible d’aider les entreprises existantes à repenser leur activité pour continuer à fonctionner.

EA: Et cela fonctionne ?

P.D. : Pour tout dire, nous travaillions à l’époque avec un groupe d’entrepreneurs luxembourgeois… Dans cette volonté de groupe réside l’idée qu’à plusieurs, nous avons plus d’idées. Et c’est l’évidence ! Ensemble, nous pouvons nous inspirer les uns les autres. Nous pouvons également nous challenger pour parvenir à nous réinventer. C’est l’idée de l’émulation collective… Le concept a d’ailleurs été accueilli très favorablement. C’est évidemment important que le candidat soit ouvert au changement, dans sa façon de travailler et dans sa manière de penser… par la force des choses.

EA: Comment cela fonctionne-t-il au juste ?

P.D. : Il s’agit de prendre de la hauteur sur la situation pour pouvoir établir un diagnostic, un peu comme en médecine finalement. Vous regardez tout ce qui ne va pas, point après point. Il faut établir une liste des causes externes (par exemple, vos fournisseurs qui ne travaillent plus) et internes bien sûr. Une fois le diagnostic établi, on regarde quelles sont les pistes qui permettent de colmater les brèches entamées par le covid. C’est ce qu’on appelle les pistes défensives…

EA: Et il y a un modèle existant…

P.D. : Oui, c’est vraiment un tableau concret. Bon, il faut se pencher dessus, et compléter les cases en réfléchissant bien à des évolutions potentielles. En quelques questions, il est cependant possible d’avoir des réponses étonnantes !

EA: Qui dit défense, dit attaque ?

P.D. : Effectivement, les pistes offensives sont aussi très importantes. L’idée est de repenser son activité en fonction du diagnostic établi et des brèches qui restent ouvertes, notamment celles pour lesquelles on ne peut rien faire.

EA: Mais encore…

P.D. : L’entrepreneur est incité à agir en regard des pistes qu’il aura préalablement étudiées. L’idée n’est pas de s’éparpiller dans des voies qui ne mèneraient à rien, mais plutôt d’en explorer une ou deux qui paraissent les plus réalistes. En identifier une ou deux et y aller à fond !

EA: Et si la mayonnaise ne prend pas ?

P.D. : Si ça ne prenait pas, alors il faudrait repenser à d’autres pistes… En tout cas, j’ai envie de dire que l’entrepreneur est incité à agir, à prendre son sort entre ses mains…

EA: Un conseil pour les entreprises qui voudraient repenser leur(s) activité(s) ?

P.D. : J’aime bien l’idée de se remémorer « son » étoile polaire, sa motivation initiale… Pourquoi me suis-je lancé dans cette entreprise, qu’est-ce qui m’anime ? Et comment je pourrais le faire maintenant… d’une autre manière ?

Propos recueillis par Vincent Van Parys Service Création : 061 29 30 44

Urbanisme et Environnement

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La possibilité de consultations publiques en mode dématérialisé est prolongée…
Les mesures sanitaires actuelles, bien légitimes, pourraient nuire à une participation du public efficace et étendue dans le cadre des réunions imposées par le CoDT et le Livre Ier du code de l’Environnement. On pense, par exemple, à la « réunion d’information préalable » prévue pour certaines révisions du plan de secteur, ou pour les demandes relatives à des permis soumis à étude d’incidences sur l’environnement, qui sont susceptibles de rassembler un nombre significatif de personnes.

Cette « réunion d’information préalable » a une double fonction : elle doit permettre au public de s’informer sur le projet… mais aussi d’interagir en lui permettant de formuler ses observations et propositions d’alternatives sur le projet présenté afin qu’il en soit tenu compte par le porteur de projet et dans le processus de l’évaluation des incidences qui aura lieu ultérieurement.

Jusqu’au 30 juin 2021 dans le pire des cas !
C’est pourquoi, le Gouvernement de Wallonie a décidé de prolonger l’application des arrêtés de pouvoirs spéciaux jusqu’au 30 juin 2021, tout en laissant au Gouvernement la possibilité de réduire cette période dès que la situation sanitaire et les décisions du Conseil national de sécurité (CNS) permettront de nouveau les rassemblements.

Réunions virtuelles…
À cet égard, le Gouvernement de Wallonie donne donc la possibilité au porteur de projet d’organiser des réunions virtuelles en lieu et place des réunions d’information préalables du public, de mettre en ligne une présentation vidéo montrant le projet et d’offrir la possibilité à quiconque en fait la demande d’obtenir une copie papier de la présentation du projet. Elles pourront également consulter une copie papier à la commune.

Ou pas !
Bien entendu, la réunion d’information préalable peut toujours se tenir en présentiel, au choix du porteur de projet, pour autant qu’elle puisse se tenir dans le respect strict des mesures sanitaires. C’est le porteur de projet qui déterminera quelle solution est la plus adaptée entre la procédure existante et la nouvelle…

La 5G doit servir les milieux économiques…

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Nos Autorités plaident en tout cas pour une transition digitale inclusive !

Nos Autorités ont récemment parlé d’un nouveau besoin informatique qui doit autant servir Monsieur Tout-le-Monde que les entreprises dans leur plus grand nombre. On appelle ça la transition digitale inclusive…

Et cette transition, à en croire Petra De Sutter, Ministre fédérale des Télécommunications, elle est non seulement pour demain mais il ne faudra surtout pas rater le coche ! Selon les spécialistes qui briefent nos dirigeants, les années à venir seront cruciales dans le domaine de la 5G, de l’intelligence artificielle et de la numérisation ! Nul ne doit être laissé sur le bas-côté de la route… mais le pire serait que notre pays lui-même ne monte pas dans le bon train. Pour ce faire, un ‘digitest’ garantira que tout le monde, tant les citoyens que les entreprises, soit pleinement impliqué dans la révolution numérique qui s’annonce encore plus décoiffante !

Agenda numérique européen…
Dans les faits, la note de politique générale télécommunication de la ministre s’appuie sur l’agenda numérique au niveau européen. Ainsi, la Belgique suivra étroitement les travaux relatifs au ‘Digital Services Act’ européen, qui vise à adapter la législation sur l’e-commerce datant… d’il y a 20 ans ! Nous créerons de la sorte un cadre clair et moderne pour l’e-commerce international et les principales plateformes Internet, et nous veillerons à ce que les consommateurs soient mieux protégés.

Penser Intelligence artificielle
Un autre dossier sur lequel on travaille beaucoup en Europe – et qui doit rapidement recevoir un contenu belge – concerne l’élaboration d’une véritable stratégie sur l’intelligence artificielle (IA). « Chacun sait que l’IA comporte à la fois des opportunités et des risques », souligne la ministre, « Des recherches seront par conséquent menées au niveau européen pour déterminer si la réglementation actuelle en matière de sécurité des produits et de responsabilité est adaptée à ces nouvelles technologies. Dans le même temps, nous devons travailler sur une nouvelle réglementation concernant la transparence, par exemple dans le domaine des algorithmes. Un plan d’action national aidera nos entreprises et notre secteur académique à tirer parti des investissements européens dans le cadre du Digital Europe Programme. »

Mise aux enchères des droits de la 5G
Un autre dossier capital concerne la fameuse – et tant décriée ! – 5G. Sur ce volet, pas de mystère, la Belgique veut jouer un rôle moteur au niveau international. Ce qui implique, bien évidemment, de prévoir son déploiement aux quatre coins du pays. Il incombe donc au Gouvernement fédéral d’organiser la mise aux enchères des droits de la 5G. Tout est mis en oeuvre pour que cette mise aux enchères ait lieu en 2022. Ce déploiement est un prérequis pour une transition digitale réussie. Sauf que la 5G fait couler beaucoup d’encre et ne recueille pas des lauriers partout où l’on en parle.

Un développement qui prendra en compte la santé !
« Bon nombre d’entreprises et de secteurs attendent pour démarrer dans ce domaine… », poursuit la Ministre De Sutter. « Il ne s’agit pas de pouvoir regarder des vidéos plus rapidement sur les smartphones, mais de permettre des interventions médicales vitales, d’optimiser des processus logistiques et de garantir une mobilité durable ‘intelligente’. » Ce qui n’exclut pas que les Autorités soient attentives aux réticences. La ministre explique d’ailleurs, « Nous sommes conscients des préoccupations. En collaboration avec le ministre de la Santé compétent, je veux mettre à la disposition des citoyens des informations correctes sur la 5G, d’une manière professionnelle et fondées sur des preuves – avec les rapports scientifiques en main. Les directives européennes en matière de santé sur la 5G sont très claires et nous ne nous en écarterons pas. »

La Chambre de commerce accompagne les créateurs dès les prémices de leur projet…

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Retour sur nos ‘séances collectives création’, une manière originale de préparer les futurs indépendants à se lancer dans le grand bain !

Quel que soit le secteur d’activité, quelle que soit l’idée, quel que soit également le porteur de projet qui décide de mouiller la chemise, faire atterrir un concept, lancer une affaire, ouvrir un commerce… sont autant de réalités qui peuvent faire peur, voire bloquer les meilleures volontés parce qu’un banquier s’est montré peu convaincu, parce qu’un proche a remis certaines parties du projet en question, parce que l’ensemble des besoins et obligations, notamment administratifs, sont lourds et rebutants. Et pourtant, tous les feux ont l’air au vert…

Sauf qu’ici comme en d’autres matières, l’oeil externe appréhende les choses sous un angle différent, sans amour-propre inutile, froidement pourrions-nous dire, précisant ici des notions zappées par un créateur trop impliqué, s’interrogeant sur des points capitaux qu’un porteur de projet a peut-être minimisé, soit par méconnaissance, soit par erreur, soit même par paresse. Et puis, il s’avère souvent que présenter son projet en public peut déclencher des choses, confirmant les uns devant d’autres créateurs, ou au contraire refroidissant les ardeurs des autres s’apercevant que l’idée n’a sans doute pas suffisamment mûri ! Depuis plus d’un an, la Chambre de commerce organise des séances de groupe sur la création d’entreprise, c’est l’occasion de donner la parole à nos experts en création chargés d’informer avant accompagnement… tout en permettant aux futurs indépendants de prendre un pouls du terrain sans risques ! Nous avons rencontré les trois conseillers qui animent ces rendez-vous. Rencontre…

Entreprendre aujourd’hui : Monsieur Wagelmans, vous accompagnez les créateurs de longue date, quel est fondamentalement l’objectif de ces séances de groupe ?

Sébastien Wagelmans : Clairement, le but est de donner les premières informations – avec conseils et outils à la clé – pour aider le futur indépendant à construire son projet. Pas celui du voisin, mais le sien. Il est certain que ces séances nous permettent de gagner du temps en groupant les créateurs… mais l’un des points cruciaux que nous avons identifiés au sortir des rendezvous, c’est l’échange qui se met en place entre les participants. Souvent, il y a une vraie émulation qui est guidée par les avis et expériences des uns et des autres. Parfois, des synergies se font jour dès le premier contact !

EA : Quel type de public rassemblez-vous lors de ces séances ? Accompagnez-vous tous les projets ?

S.W. : Notre volonté est d’être une première porte pour ceux qui se lancent. Tous les porteurs et tous les projets sont dès lors les bienvenus lors de nos séances d’introduction. Pour la suite de l’aventure, et pour certains projets très ciblés, les services d’autres structures partenaires sont plus adaptés, nous faisons alors le lien…

EA : Vous pouvez être plus précis…

S.W. : Notre valeur ajoutée dans l’accompagnement à la création s’exprime pleinement pour des projets à potentiel de développement. Maintenant, loin de nous toute idée de faire la fine bouche. Chaque projet mérite évidemment une attention, mais on sait que des structures sont plus adaptées pour seconder les plus petits projets, pour guider des créateurs qui sont encore au stade de la réflexion, ou les porteurs qui réclament une attention trop soutenue parce qu’ils sont un peu perdus à de nombreux sujets. Nos séances permettent cependant à chacun de se jauger, ne serait-ce qu’en écoutant les autres…

EA : Comment vous distinguez-vous des autres parlant d’accompagnement à la création ?

S.W. : Ici, nous travaillons à trois pour tenter de balayer l’ensemble du sujet avec des approches et des outils différents. Nous proposons d’une part aux créateurs un aperçu de ce qu’il convient de faire administrativement pour se lancer, puisque nous disposons d’un guichet d’entreprise. Ce volet cadre déjà correctement le créateur. Mais ce n’est pas tout, nous utilisons le ‘business model canvas’ (BMC) pour déterminer le projet, l’entreprise, le produit dans un univers plus large qui comprend la concurrence, la clientèle…

EA : Beaucoup de réponses se trouvent déjà là…

Vincent Van Parys : Oui, et ça délie les langues. On peut également dire que ça fait avancer la discussion. Et on enfonce ensuite le clou en abordant d’autres notions tout aussi capitales, je pense à l’aspect financier du projet, à ses perspectives commerciales aussi. Bref, on analyse l’ensemble avec rigueur, en proposant même le recours ponctuel à d’autres compétences que nous avons en interne, ici à la Chambre.

EA : Ceux qui participent à vos séances connaissent-ils le monde de l’entrepreneuriat ? Quel message leur faites-vous passer à ce sujet ?

V.V. : On dit souvent que la vie d’entrepreneur ressemble un iceberg… puisque seule la réussite est visible ! Et je dois bien vous avouer que beaucoup de créateurs n’imaginent aucunement ce qui se cache derrière ce statut d’indépendant qui fait rêver les uns ou saliver les autres. Cette vision est certes une des facettes… mais ce n’est pas la seule !

EA : Allez-y, expliquez-nous…

S.W. : Derrière les messages encourageants ou mobilisateurs que l’on entend, on ne peut quand même nier les évidences. Je pense que les créateurs doivent s’engager en toute connaissance de cause. Peu de gens parlent, par exemple, des moments de doute que vivent tous les patrons, des efforts consentis au quotidien, de la formation indispensable, des échecs potentiels, de la prise de risque nécessaire. Beaucoup savent que la passion est fondamentale, mais ce choix est une vraie aventure de vie qui concerne celui qui se lance et sa famille !

EA : Est-ce à dire que vous en découragez certains ?

S.W. : Pas nous, ils se découragent eux-mêmes. Sans doute n’étaient-ils simplement pas prêts ! Il faut dire que nous rencontrons à la fois des motivés qui baissent les bras au premier écueil, et d’autres qui se renforcent et trépignent de se lancer. Le but de ces séances est aussi de sensibiliser les porteurs de projet sur ce statut particulier et de les aider à réfléchir à ce projet qui va probablement changer leur vie…

EA : Quel sont vos outils et/ou les techniques utilisées pour aider les indépendants à avancer ?

S.W. : Je vous préviens d’emblée, nous n’avons pas réinventé la roue. Nous utilisons donc les outils qui ont fait leurs preuves pour challenger les porteurs de projets, à savoir le fameux ‘business model canvas’ (carte d’identité du projet) qui est un outil simple (il en existe d’autres, je le précise) pour retranscrire le modèle économique de l’entreprise, à la fois côté business mais également différenciation et innovation.

EA : Vous parliez tout à l’heure du plan financier…

S.W. : Ce qui est normal au sein d’une chambre de commerce, je pense. Quoi qu’on en dise, le but d’une entreprise est de dégager une certaine rentabilité. Or, celle-ci résulte d’un rapport entre le revenu obtenu et les ressources employées pour l’obtenir. Ne tournons pas autour du pot, une entreprise rentable est celle qui a la capacité de générer de la valeur ajoutée grâce à son activité.

EA : D’où ce focus bien utile…

S.W. : Le but d’un plan financier est de budgéter les ressources nécessaires et de faire des prévisions de rentrées. On sait qu’on sera toujours au-dessus ou en dessous, mais il est nécessaire de poser des balises claires et de faire parler les chiffres pour étudier le potentiel du projet. Ensuite, on réfléchit au montage financier et à la recherche de moyens externes. En découlera le calcul du seuil de rentabilité, avec cette question essentielle : « Combien d’unités dois-je vendre pour couvrir tous mes frais fixes ? »

EA : Quid encore de la stratégie commerciale ?

V.V. : La base – et d’ailleurs la première case du BMC – est de savoir qui sont les clients du produit ou de l’entreprise. On peut aussi se demander à qui vous allez amener de la valeur. Cette étape franchie, qu’on appellera le ‘profiling’, il sera utile de s’interroger sur la plus-value de ce que le créateur propose, avec cette question sans équivoque : « Pourquoi viendraient-ils chez moi plutôt que chez un concurrent ? ».

EA : C’est l’évidence…

V.V. : Pas pour tout le monde. Cela peut paraître étonnant, mais beaucoup de porteurs de projet ne connaissent pas le profil de leur clientèle, qui est pourtant au coeur de leur démarche de communication. Nous poussons bien sûr la réflexion plus loin, mais c’est un point de départ primordial pour créer son identité et sa marque de fabrique.

EA : Finalement, quelles sont les démarches à mettre en oeuvre pour se lancer ?

Marc Lecomte : Comme mes collègues l’expliquent ci-dessus, la première étape est la préparation du projet ! Les porteurs mettent souvent la charrue avant les boeufs et se tracassent de leur statut avant d’avoir construit leur projet.

EA : C’est-à-dire…

M.L. : Ils nous viennent avec des questions très précises sur le statut d’indépendant, la création d’une société, le type de société… avant d’avoir construit le BMC, et même fait une ébauche de plan financier. Le statut idéal dépend du projet, du nombre de personnes qui y prendront part, mais également du statut du porteur. Je précise, pour ma part, les premières informations générales sur le statut d’indépendant et les démarches à accomplir. Je me penche ensuite, au besoin, sur chaque cas… lorsque le projet est plus abouti.

EA : En gros, quelles sont les démarches ?

M.L. : Il y a trois démarches de base à effectuer pour devenir indépendant, que ce soit à titre principal ou en activité complémentaire. Il faut s’inscrire à la BCE et à la TVA, et s’affilier aussi à une caisse de sécurité sociale.

EA : Où peut-on faire ce genre de démarches ?

M.L. : Chez nous ! À la Chambre de commerce, nous proposons le package complet en un seul endroit puisque nous disposons d’un guichet d’entreprises agréé. Evidemment, nous vérifions ensemble, et avant que le porteur ne se lance, s’il a les connaissances pour le faire : c’est la connaissance en gestion et l’accès à la profession. Administrativement, les démarches sont relativement simples et ça peut aller très vite. Mais, comme expliqué, cette étape est l’aboutissement du chemin de la création et il est nécessaire de bien comprendre ce statut et de bien s’entourer (comptable, conseiller de la Chambre de commerce…) pour s’éviter les premiers problèmes.

EA : Monsieur Wagelmans, que pensez-vous qu’il soit encore nécessaire d’ajouter ?

S.W. : Rien, sinon que l’aventure entrepreneuriale doit se préparer pour que le rêve ne vire pas au cauchemar. Nos séances de groupe sont des espaces de parole qui permettent déjà de confronter le projet au regard des autres, c’est un premier contact qui n’a pas de prix. Venez, inscrivez-vous, les prochaines séances se tiendront (si le covid ne vient pas tout perturber !) à la Maison des entreprises.

Plus d’info :

Service Création : Tél. : Sébastien Wagelmans 0499 75 14 68 – Vincent Van Parys 0499 90 16 19
Guichet d’entreprises : Marc Lecomte 061 29 30 50 – creation@ccilb.be